Marie-Hélène Gompel est morte ce lundi 30 novembre 2020 à l’hôpital Saint-Antoine.
De l’hôpital Saint-Antoine, elle avait fait le tour. Du cimetière du Père-Lachaise, aussi. Chargée d’élaborer des règles d’urbanisme pour la Ville de Paris, elle avait appris à les connaître avec la création des POS du faubourg Saint-Antoine et du quartier Bagnolet Père-Lachaise.
Marie-Hélène connaissait trop bien Paris pour vouloir réduire sa diversité et sa créativité par des règles uniformes. Avec d’autres, elle avait ainsi mis, dans les années 1990, toute son énergie pour préserver les quartiers populaires de Paris. Elle prenait soin d’adapter les règles à l’existant pour, selon le cas, protéger ce qui méritait de l’être ou favoriser la reconstruction, là où l’espace urbain aurait gagné à être amélioré. Pour elle, et en toutes circonstances, « La règle d’or, c’est qu’il n’y a pas de règles d’or ».
Sa conception de l’urbanisme est à l’image de sa contribution au PLU de Paris. La palette de couleurs des planches du Grand Atlas, Paris la doit à Marie-Hélène. Pas à la géomatique, mais à son remarquable talent d’aquarelliste. Le PLU est certes une somme de règles mais peut aussi, être une œuvre d’art.
Car avant d’être architecte-voyer à Paris, Marie-Hélène a d’abord été architecte dans le sud de la France. Avec son époux Jean-Noël Touche, elle a participé à la création de plusieurs maisons bulles, aujourd’hui inscrites au titre des monuments historiques. D’abord pour Antti Lovag, à Tourrettes-sur-Loup, puis, avec son époux, en construisant la maison Butscher à Visan, dans le Vaucluse.
Cette architecture d’enfants terribles, les Barbapapa l’ont déclinée à l’envi pour les enfants sages.
Des enfants, Marie-Hélène en eut deux : Colin et Samuel.
– Et pourquoi Colin ?
– Parce que chez les Touche, on aime jouer à colin-maillard.
– Et pourquoi Samuel ?
– Parce que ça me touche.
Et elle riait alors aux éclats.
Une cérémonie lui rendra hommage au crématorium du Père-Lachaise, le jeudi 10 décembre 2020, à 16h00.
Je suis très triste d’apprendre la disparition de Marie-Hélène. Pour nombre d’architectes à la ville elle était un peu la « mamie » qu’on aurait rêvé d’avoir… Lorsqu’elle parlait des maisons-bulles elle avait des étoiles dans les yeux qui m’ont touché. J’adresse mes condoléances à sa famille et à ses proches. Bisous à toi, Marie-Hélène !
Toutes mes condoléances à la famille et aux proches de madame Gompel.
Je ne suis pas architecte, mais un simple profane amoureux du patrimoine, notamment architectural, de notre beau pays. Et je suis gré à tous ces professionnels passionnés de nous apporter leurs lumières. Madame Gompel était de ceux-là.
Je garderai un souvenir ému et reconnaissant de « mamiekayaya »!
Salutations résilientes.
Chère Marie Hélène
Je t’en veux beaucoup de nous lâcher … ton sourire permanent et ton empressement à venir papoter lors des événements des Récollerts .
Zut et zut tu vas nous manquer: BEAUCOUP!!!
Marie-Hélène… ton appartement biscornu dans une rue étroite du Marais, une des plus étroites rues du Marais. Tout en haut, ta table à dessin, immense dans un espace minuscule.
Ta table à dessin pas encore anachronique au temps où nous partagions le café sur sa planche.
Je t’imagine assise dessus maintenant, comme sur un tapis volant.
Qu’est-ce que ça fait de survoler les plans qu’on a dessiné ? Ces dizaines de secteurs d’aménagements diffus sortis de tes cartons.
Combien s’y promènent à présent, combien y vivent ? S’ils savaient qu’ils se baladent dans tes dessins…Marie-Hélène.
C’est avec beaucoup d’affection que je pense à Marie-Hélène Gompel. Marie-Hélène est de ces personnes que l’on n’oublie pas.
Quelle belle compétence professionnelle ! Quels beaux cadeaux vous avez fait à Paris, Marie-Hélène, dans l’exercice de votre profession ! Et je me souviens de vos yeux souvent malicieux, de votre humour, de votre sourire, de votre grande humanité, de votre sensibilité professionnelle et personnelle.
J’ai été très touché et peiné à l’annonce de la disparition de Mari-Hélène.
Marie-Hélène était une figure du corps des « VOYERS » par son talent et son humanité.
J’ai une pensée affectueuse pour ses fils et leur souhaite ainsi qu’à leur famille beaucoup de courage.
Raymond BRULE Architecte Voyer Général Honoraire
L’annonce du décès de Marie-Hélène a été un choc pour moi…
Moi qui regrette tellement de l’avoir « oubliée » depuis mon départ à la retraite.
Je retiendrai d’elle son humanité, son amour des bons mots et sa bonne humeur qu’elle conserva même dans l’adversité.
Je n’oublie pas qu’une certaine hiérarchie décida un jour de mettre Marie-Hélène Gompel sur la touche pour de fallacieuses raisons.
Je n’oublie pas non plus le mémorable mode d’emploi du PLU qu’elle a produit en l’agrémentant de ses superbes dessins. Ce document mériterait d’être publié en sa mémoire et, pourquoi pas, mis en ligne sur le présent site.
Adieu, Marie-Hélène, et merci d’avoir très largement contribué à rendre humain un milieu professionnel qui ne l’est pas toujours.
Marie-Hélène,
Tu nous laisses désemparés… Ce fut un choc pour moi… Je ne pourrai plus « liker » tes magnifiques créations sur Instagram, et tes magnifiques aquarelles pour lesquelles une expo aurait pu faire découvrir tes talents d’artiste… Mais les souvenirs restent et tu resteras gravée dans ma mémoire et mon coeur à jamais. Au revoir chère amie et collègue. C’est triste pour ceux que tu quittes, mais je suis sure que là-haut tu feras profiter à plus d’un de ta bonne humeur.
Au revoir.
Agnieszka
C’est une bien triste nouvelle que le décès de Marie-Hélène. Nous étions restés en contact et nous nous rencontrions dans notre quartier, au village Saint-Paul, dans les brocantes, la dernière fois cette année à la brocante de Saint-Paul.
Elle avait toujours le sourire et aimait beaucoup dessiner. Je me rappelle ses dessins et aquarelles, notamment celles accrochées au salon des artistes de la Ville de Paris.
Marie-Hélène, tu vas nous manquer.
Mes très sincères condoléances à sa famille et en particulier à ses fils.
Patrick