Philippe Madec s’explique sur la Frugalité heureuse dans un article paru dans la revue Topophile : « La frugalité n’est pas la sobriété ».
La Frugalité heureuse donne sens à nos actes. Elle est le mode d’action pour parvenir aux retrouvailles avec la richesse des mondes. Libérée des solutions génériques du Modernisme, elle se nourrit à foison :
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- de l’abondance de solutions concrètes pour répondre à chaque projet : agir et penser, de mille manières, avec la nature et les sociétés ;
- de la profusion retrouvée des ambiances et des architectures adaptées aux différents milieux, aux diverses sociétés et cultures, aux climats si variés, pour tous et surtout les plus démunis ;
- de l’ample variété des matérialités et des procédés constructifs pour des réponses adaptées et proportionnées ;
- de la richesse prolifique des relations sociales, multispécistes et existentielles, forgées au cours de l’histoire ;
- de toutes les voies de l’œuvre collective, des allers-retours entre posture théorique, valorisations des savoir-faire et mises en pratique, entre la pensée et l’action, entre la conviction et la responsabilité, en recherchant une confrontation avec le réel, avec le « terrain ».
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Avec cet article qui fait l’éloge de la frugalité, Philippe Madec rend hommage à Epicure pour qui : « C’est un grand bien à notre avis que de se suffire à soi-même, non qu’il faille toujours vivre de peu, mais afin que si l’abondance nous manque, nous sachions nous contenter du peu que nous aurons[1]».
[1] Lettre à Ménécée. Traduction par Octave Hamelin, Revue de Métaphysique et de Morale, 18, 1910, p. 397-440.